L'affaire du 15 bis (R)

L'affaire du 15 bis
Claire Mazard



Tandis qu'une vague de froid envahit Paris, la commissaire Raczynski a une enquête à mener : le cadavre d'une jeune fille a été retrouvé dans une poubelle.
Parallèlement, deux autres histoires se déroulent : celle de Alix et celle de Maxence, tous deux en première L au lycée Gabriel Fauré.
Alix est une jeune fille un peu rebelle mais un secret lui alourdi l’existence. Elle lance alors un appel au secours sur internet. Un mystérieux personnage lui répond sous le pseudo de Scarabée d'or. Il la guide et lui apprend à surmonter son désespoir. La jeune fille s'attache à ce correspondant et se confie à lui dans de longs mails.
Maxence a lui aussi un secret terrible à porter. Comme Alix, il lance un appel sur le net. Cette fois, c'est un certain Walter Schnaffs qui l'aide à reprendre confiance.
Mais, au bout de quelques mois, Scarabée d'or annonce à Alix qu'il va arrêter sa correspondance. Elle est désespérée à un tel point qu'elle décide de se suicider. Ses parents la découvrent à temps et l'emmènent à  l’hôpital. Elle est sauvée.
Le même jour, Walter Schnaffs impose à Maxence une épreuve pour qu'il reprenne confiance en lui. Il devra marcher sur la fine barrière du balcon d'un appartement, à 60 m au dessus du vide. Malheureusement il glisse et tombe. Si la police n'était pas intervenue, il se serait tué.
La commissaire Raczynski à son idée sur l'affaire : le meurtrier de la femme retrouvée dans la poubelle serait aussi celui qui a poussé Maxence et Alix vers la mort. L'enquête est ouverte.

Ce roman policier est assez particulier car trois histoires se déroulent en même temps. Il est agréable à lire car il est écrit en langage courant. Et en bonus, une petite leçon sur les dangers d'internet intégrée dans le livre.

Édition : Oskar éditeur

Genre : Roman policier
Nombre de pages : 247

Un appel au secours :
     A la tombée de la nuit, devenue adolescente gothique, Alix correspondait durant des heures avec Scarabée d'or. Scarabée d'or l'avait sauvée, éloignée de son désespoir.
     Grâce à lui, elle se sentait mieux.
     "J'ai 17 ans. Je suis mal. Très mal. Au secours !"
     S.O.S. envoyé sur Facebook, deux mois auparavant. Le 15 septembre exactement. Elle s'en souvenait comme si s'était hier.

Un secret qui pèse :
     Alix soudain s'arrêta de lire le poème. Il y eut un silence. Long. Tous les regards se tournèrent vers la jeune fille.
     - Eh bien, Alix, poursuis, s'il te plaît, demanda doucement monsieur Monot.
     Alix avala sa salive, prit son élan. Aucun mot ne sortit.
     - Il te reste un seul vers.
     La voix reprit, tremblante, mal assurée.
     - "Il avait eu le temps de vivre."
     Sa voix s'étrangla.
     "Il avait eu le temps de vivre." Maxence ferma les yeux.
     La voix du prof s'éleva, comme si de rien n'était. Avait-il remarquer l'émotion d'Alix ?
     - Prenez des notes du commentaires que je vais vous faire. Dans ce poème, Boris Vian...
     Maxence n'osa pas regarder Alix. Lili l'observait. Le regard de Lili allait de lui à Alix. Il devait se méfier d'elle. L'amour donne de l'instinct, des pouvoirs de discernement. Elle risquait de comprendre.
     Il se sentait mal. Il avait du mal à respirer. Il attrapa sa feuille pour noter le cours. "Penser à Schnaffs. Je dois penser à Schnaffs", songea-t-il.
     Soudain, Maxence surprit le regard de Lili sur sa feuille. Il réalisa qu'il avait écrit des mots sans même s'en apercevoir. Il tressaillit. Dissimula la feuille sous le livre devant lui. Une feuille sur laquelle était écrit :
"IL N'AVAIT PAS EU LE TEMPS DE VIVRE.
IL N'AVAIT PAS EU LE TEMPS DE VIVRE.
IL N'AVAIT PAS EU LE TEMPS DE VIVRE.
IL N'AVAIT PAS EU LE TEMPS DE VIVRE.
IL N'AVAIT PAS EU LE TEMPS DE VIVRE.
IL N'AVAIT PAS EU LE TEMPS DE VIVRE."

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