Que le diable l'emporte... (R)

Que le diable l'emporte...
Eoin Colfer




Meg a perdu sa mère il y a quelques mois et vit maintenant avec son beau-père, un gros fainéant qui l'exploite. Elle plonge peu à peu dans la délinquance et devient l'associée de Belch.
Un jour, Belch décide d'aller cambrioler Lowrie, un vieillard. Mais l'homme les surprend et Belch lance son chien qui mord Lowrie à la jambe. Meg, prise de pitié, supplie Belch de rappeler son chien pour qu'il lâche le vieil homme. Comme le garçon refuse, elle pointe un fusil sur lui. Belch devient furieux : si quelqu'un apprend qu'une fille à pointer un fusil sur elle... Il se lance à la poursuite de la jeune fille suivi de son chien. Elle se retrouve coincée dans un cul-de-sac, contre une vieille citerne de gaz. Belch tire en l'air avec le fusil qu'il a récupéré. Malheureusement, la balle tombe sur la citerne et le gaz hautement inflammable explose. C'est la fin des deux enfants.
Belch se retrouve en Enfer. Mais, pour Meg, la situation est plus difficile. Saint Pierre ne sait pas où l'envoyer. Il la renvoie donc sur Terre, sous la forme d'un fantôme, pour qu'elle puisse gagner les quelques bons points supplémentaires qui lui permettront d'aller au Paradis. Sa mission : aider Lowrie à accomplir une liste de vœux avant qu'il ne meurt. Mais le Diable s'intéresse de très près à Meg et va tout faire pour qu'elle échoue. 

Ce roman parle de l'Enfer et du Paradis d'un coté pas vraiment religieux. Comme dans Artemis Fowl, la série de Eoin Colfer, l'univers est hautement technologique : même Saint Pierre a un téléphone portable !

Édition : Folio Junior
Genre : Roman de science-fiction
Nombre de pages : 260


Les drôles de vœux de Lowrie :

     - Votre dernier vœux, c'est : "Cracher des falaises de Moher", dit Meg, la voix légèrement hachée. Qu'est-ce que ça veut dire encore ?
     - Exactement ce qui est écrit, répondit Lowrie, en passant la cinquième. Comme dans la chanson.
     - Quelle chanson ?
     Lowrie leva les yeux au ciel.
     - Ah, les jeunes ! Quelle chanson ? Tu n'as donc rien appris à l'école ?
     - Juste à lire et à compter. Mais rien d'utile, et surtout aucune chanson à cracher.
     Lowrie battit la mesure sur le petit volant de course et se mit à chanter d'une voix rocailleuse de Dublinois typique.

     S'il veut avoir une bell' vie sur terre,

     Un homme doit s'affranchir des barrières,
     Dormir dans un cratère,
     Épouser une sorcière,
     S'il veut avoir une bell' vie sur terre.

     Si tu veux vivre ta vie bel et bien,

     Il faut embrasser la femm' du voisin,
     Il faut cracher en l'air
     Des falaises de Moher
     Si tu veux vivre ta vie bel et bien.

     - Je pourrais continuer longtemps. Il y a quarante-sept strophes.
     - Non, non, ça suffira comme ça, dit précipitamment Meg. J'ai compris l'idée générale. Alors, tout ce qu'on fait là, c'est à cause d'une vieille chanson ?
     - Mon père me la chantait. Tous les soirs avant que je m'endorme. C'était notre berceuse à nous. Ma mère n'aimait pas beaucoup ça. Le vers qui dit "Épouser une sorcière" l'agaçait un peu.
     - Je me demande bien pourquoi.
     Lowrie pouffa de rire.
     - Pas très politiquement correct, je sais. Mais j'ai fait un peu tout ça quand j'étais jeune. Dormi dans un cratère et tout le reste. La seule chose qui me manque...
     - C'est de cracher des falaises de Moher, acheva Meg. Mais pourquoi avez-vous besoin de moi ?
     Lowrie se tapota la poitrine.
     - Pour l'escalade. Je ne pense pas que j'y arriverais tout seul.
     - Encore de l'escalade, ronchonna Meg. Quelle chance... J'espère que le Paradis en vaut la peine. Je peux m'estimer heureuse que votre père ne vous ait pas chanté une chanson sur le nettoyage des toilettes, sinon, j'aurais une brosse à la main à l'heure qu'il est.

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