Moi, Boy
Roald Dahl
Avant
d'être un auteur reconnu, Roald Dahl a été, comme tout le monde, un
petit garçon. Ainsi, il raconte comment, lui et ses amis, ont fait les
quatre cents coups, ses vacances en Norvège chez Bestepapa et Bestemama,
la fois où on lui a enlevé des végétations à l'aide d'un couteau et
sans anesthésie... Il évoque aussi les règles strictes qui sévissaient
dans les écoles d'antan et les coups de canne que l'on donnait à ceux
qui faisaient des bêtises.
Ce
roman parle de la vie d'un auteur célèbre et plus particulièrement de
son enfance, avec un coté tout sauf biographique et bourré de détails et
d'anecdotes. Roald Dahl ayant vécu à un autre siècle, on découvre la
vie d'avant. Drôle et intéressant !
Édition
: Folio Junior
Genre : Roman autobiographique
Genre : Roman autobiographique
Nombre de pages : 218
Une autre époque :
Le docteur se pencha sur moi, avec, à la main, ce long instrument
d'acier brillant. Il le tenait juste devant mon visage et encore
aujourd'hui, je peux le décrire parfaitement. A peu près de l'épaisseur
et de la taille d'un crayon, il avait, comme la plupart des crayons,
plusieurs facettes. Vers l'extrémité, le métal s'amincissait encore et
se terminait par une minuscule lame oblique. La lame n'avait pas plus
d'un centimètre de long, elle était toute petite, très affutée et très
brillante.
- Ouvre la bouche, me dit le docteur en norvégien.
Je refusai. Je croyais qu'il allait me faire je ne sais quoi aux dents
et tout ce qu'on m'avait fait aux dents avait toujours été douloureux.
- Ça ne prendra que deux secondes, insista le docteur.
Il me parlait avec douceur et je me laissai séduire par sa voix. Comme un imbécile, j'ouvris la bouche.
La minuscule lame étincela comme un éclair sous la lumière brillante et
disparut dans ma bouche. Elle se posa tout au fond, sur mon palais, la
main qui tenait l'instrument lui imprima quatre ou cinq mouvements
tournants très rapides, et l'instant d'après jaillit de ma bouche dans
la bassine, une masse de chair sanguinolente.
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