Oscar et la dame rose (R)

Oscar et la dame rose

Eric-Emmanuel Schmitt

Oscar est un petit garçon de 10 ans et vit à l’hôpital à cause d'une leucémie. Là-bas, il y a Mamie-Rose, une dame rose, qui lui redonne le sourire en lui racontant ses prétendus combats de catch. Elle lui conseille d'écrire aussi, d'écrire pour se libérer le cœur, mais pas d'écrire à n'importe qui. Ainsi, Oscar se met à écrire à Dieu à qui il n'est pas sur de croire. Il lui raconte sa vie à l'hôpital, ses amis et ses amours. Commence alors un compte à rebours avant la mort...

Ce roman est particulièrement beau et émouvant. Oscar est un petit garçon qui ne demande qu'à vivre bien qu'il prenne sa vie à l'hôpital avec le sourire. Mamie-Rose est aussi particulièrement touchante. Le style épistolaire et le registre familier qu'utilise l'auteur donne un coté original au livre et on se met plus facilement à la place d'Oscar. De plus, ce roman est facile à lire et très court, donc même mes copains aimant le moins lire, l'ont adoré !

Édition : Magnard (collection collège)
Genre : Roman épistolaire
Nombre de pages : 81

Un garçon bien sympathique :
     Cher Dieu,
     Je m'appelle Oscar, j'ai dix ans, j'ai foutu le feu au chat, au chien, à la maison (je crois même que j'ai grillé les poissons rouges) et c'est la première lettre que je t'envoie parce que jusqu'ici, à cause de mes études, j'avais pas le temps.
     Je te préviens tout de suite : j'ai horreur d'écrire. Faut vraiment que je sois obligé. Parce qu'écrire c'est guirlande, pompon, risette, ruban, et cetera. Écrire c'est rien qu'un mensonge qui enjolive. Un truc d'adulte.
     La preuve ? Tiens, prends le début de ma lettre : "
Je m'appelle Oscar, j'ai dix ans, j'ai foutu le feu au chat, au chien, à la maison (je crois même que j'ai grillé les poissons rouges) et c'est la première lettre que je t'envoie parce que jusqu'ici, à cause de mes études, j'avais pas le temps", j'aurais pu aussi bien mettre : "On m'appelle Crâne d’Oeuf, j'ai l'air d'avoir sept ans, je vis à l'hôpital à cause de mon cancer et je ne t'ai jamais adressé la parole parce que je crois même pas que tu existes."
     Seulement, si j'écris ça, ça la fout mal, tu vas moins t'intéresser à moi. Or j'ai besoin que tu t'intéresses.