Les contes rouges du chat perché (R)

Les contes rouges du chat perché
Marcel Aymé



Delphine, l'ainée, et Marinette, la plus blonde, s'entendent tellement bien que, de temps à autre, il leur arrive de faire une petite bêtise... Mais, pour éviter les punitions, elles ont de sérieux alliés dans la ferme : un cochon qui joue les détectives, un chien, le plus fidèle de tous, ainsi qu'un écureuil et un sanglier qui se mettent à l'arithmétique. Sans oublier le chat, le canard et l’âne qui sont les plus rusés pour détourner les soupçons des parents.
  
Un roman constitué de petites histoires qui sonnent comme des contes loufoques, qui mélangent le merveilleux et la vie quotidienne, pour le moins enfantines mais très agréables à lire et à apprécier tout de même.

Édition : Folio junior
Genre : Roman
Nombre de pages : 283 (en poche)
   

Des parents grognons et antipathiques :
     Fâchés de ne pouvoir mettre le nez dehors, les parents étaient de mauvaise humeur et peu patients avec leurs deux filles. Delphine, l'ainée, et Marinette, la plus blonde, jouaient dans la cuisine à pigeon vole, aux osselets, au pendu, à la poupée et à loup-y-es-tu.
     - Toujours jouer, grommelaient les parents, toujours s'amuser. De grandes filles comme ça. Vous verrez que quand elles auront dix ans, elles joueront encore. Au lieu de s'occuper à un ouvrage de couture et d'écrire à leur oncle Alfred. Ce serait pourtant bien plus utile.
     Quand ils en avaient fini avec les petites, les parents s'en prenaient au chat qui, assis sur la fenêtre, regarder pleuvoir.
     - C'est comme celui-là. Il n'en fait pas lourd non plus dans une journée. Il ne manque pourtant pas de souris qui trottent de la cave au grenier. Mais Monsieur aime mieux se laisser nourrir à ne rien faire. C'est moins fatigant.
     - Vous trouverez toujours à redire à tout, répondait le chat. La journée est faite pour dormir et pour se distraire. La nuit, quand je galope à travers le grenier, vous n'êtes pas derrière moi pour me faire des compliments.
     - C'est bon. Tu as toujours raison, quoi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire